RP spécial: L'univers en noir et blanc.

[peux tu modifier ton post, Seriudo? Chakka ne s'est pas levé, il a juste relevé la tête]
"Ah? Une arme idéal? Elle peut l'être. Une âme forte, un esprit puissant... L’énergie spirituelle nait de l'âme et de l'esprit." Tout cela peut modifier le destin d'un combattant.
Il soupira longuement.
"Mais ce n'est pas seulement une arme. Cela peut être bien plus. Tout dépend de la vrai couleur de ton âme. Approches."
L'homme loup vous tendait la main depuis l'ombre de son saule et vous invitait à vous assoir en face de lui.

L'homme loup me fit signe d'approcher et de m'assoir face à lui. J'avançais lentement, prêt à agir à la moindre entourloupe...

[jet de sagesse: inférieur à 10, Seriudo ne s'assied pas]

Je restais debout, poings serrés.

"Qu'est-ce que tu comptes me faire faire, hein?"

Le membre 'Seriudo' a effectué l'action suivante : roll

'D20' : 5

[héhé, je m'y attendais un peu...]
Le bonze n'esquissa pas le moindre signe de colère ou de surprise. Il resta parfaitement stoïque, lui assis et vous debout, face à face.
Puis il s'anima, sans crier gare. Lentement mais surement, le moine s'appuya contre son tatami et se redressa, tous dans ces gestes montraient une minuties et un objectif parfaitement calculé. Lorsqu'il fut enfin debout, vous aviez une meilleur idée du personnage.

Le maître était grand, très grand et vous dépassait de deux tête au point que vous étiez obligé de lever la tête pour soutenir son regard. Son épaisse robe de bure lui donnait une stature imposante au niveau des épaules et du torse mais il restait particulièrement bien bâti pour un religieux. Ses robes brunes étaient de coupe simple, légèrement crasseuses et usés et on devinait en dessous un kimono en coton de facture grossière. Chose étonnante, plusieurs ceintures de cuir entouraient le moine, quatre au niveau de la taille et deux parcourant le torse en bandoulière et un grand nombre d’étuis cylindriques pendaient à son harnachement.
Comme il vous l'avait semblé au première abord, Chakka était un bewulf pure race avec l'extrémité du museau blanc et tout le reste de son pelage d'un noir d'ébène, à l'exception d'un tilak rouge sur son front.

"Ce que je compte te faire? Juste te poser une simple question."
Le Moine aux Sutra ne prononça pas un mot de plus et calmement, il posa son poing fermé contre votre torse, juste au milieu de votre cage thoracique. Le bewulf prit une puissante aspiration avant d'expirer calmement. Son regard perçant s’illumina et plongea dans le votre.
"Pourquoi te bats tu?"

[Angel... merci, merci beaucoup!!!]

Ce maitre se leva alors, et il était extrêmement grand. Il était même super impressionnant! Il posa son poing contre moi. Je tentais de l'éviter mais rien n'y fit.

"Pourquoi te bats tu?"

Cette question sonna dans mon esprit. C'est vrai, je ne me l'étais jamais posée...

Pourquoi est-ce que je me bats?

Je m'étais toujours battu, de mon plus jeune âge jusqu'à maintenant. J'avais toujours survécu de la sorte. Tuer ou être tuer. Se battre pour se faire une place dans ce monde. Pour survivre.

"Je me bats car je ne sais rien faire d'autre... Cette réponse te vas?"

[Là, tu m'étonnes! Avec cette réponse, ce sera plus rapide que prévu!]
Les yeux bleus de Chakka plongeaient dans les fentes de votre masque. Pour une quelconque raison, vous aviez l'impression d'être mis à nu, impuissant, alors qu'un vigile implacable vous met en son pouvoir. Vous ne pouviez plus qu'attendre, attendre la sentence de cet observateur dérangeant.

Puis il ferma les yeux. Il ferma les yeux et baissa la tête. Une vague de tristesse semblait envahir son visage. Il soupira. Le soupir d'un homme las et profondément triste. Il ôta doucement son poing de votre torse.
"Oui, cette réponse me satisfait. Tu n'es pas le premier à me la donner."
Il vous tourna le dos et marcha lentement vers son tatami, un poids invisible s'étant rajouter sur ses épaules.
"Il y en a eut exactement huit avant toi. Huit, tu es le neuvième à me donner une réponse de ce type. "Parce que je ne sais faire que ça". J'ai toujours imaginé qu'un homme, même si s'était rien que pour une année, pouvait connaître un moment de paix. Neuf exceptions à mes illusions, ça commence à faire beaucoup."
Il se laissa tomber sur son tatami et respirait longuement. Il vous invitait de nouveau à vous assoir en face de lui, tout en continuant la discussion.
"Cette guerre ne cesse de détruire mes convictions et mes vérités les plus inébranlable."
Il vous fixa.
"Oui, tu ne connais que le combat. Ni l'amour, ni le plaisir, mais encore moins l'ambition. On ne t'as pas appris à vivre. On ne t'as rien appris. Tu t'es enseigné toi même une mauvaise leçon. Mais ta réponse n'est pas dénué de sens. Oui, on ne t'as pas appris à faire autre chose. Un guerrier sans but."

Sa voix se renforça et on pouvait deviner de la colère.
"Veux tu savoir ce qui est arrivé aux huit autres? Le premier, j'ai refusé de lui enseigner quoique ce soit. J’imaginais sa réponse comme trop dangereuse, que l'on ne pouvait rien attendre d'un être qui ne connais et ne souhaite rien hormis la bataille. De rage, il trahit et devint un paria. Le second, je refusais qu'on lui transmette le savoir. Il mourut en anonyme sur un champ de bataille, sans jamais dévoilé son potentiel. Le troisième, j’essayai d'exorciser mon erreur et acceptait de lui enseigner les techniques spirituelles. Plus avides de combat que jamais, enorgueillis par ses pouvoirs, il fit tout en sorte pour affronter Cynoss sur un champ de bataille... Le quatrième mourut avant que je puisse terminer sa formation, lui aussi se jeta à corps perdu dans le combat. Les autres eurent plus ou moins la même histoire. Hormis le sixième et le septième. Le septième avait déjà une puissance comme je n'en avais jamais vu, bien supérieur à la mienne. Il était née pour la guerre... mais en lui brulait un autre feux, le devoir, la dévotion... et la tristesse. Ces sentiments ont toujours empêché et empêcheront son auto-destruction. Le sixième..."
Son regard plongea dans le votre.
"...Était exactement comme toi. La même énergie, la même rage. Et pourtant, un jour, je le croisais par hasard, il avait changé. Il avait appris une autre chose. Il savait faire autre chose que se battre. De tous les hommes qui sont passés devant moi, ces deux là font partit de ceux dans lequel je place les plus grands espoirs."
Sa voix devint un souffle.
"Comment être sure que je ne gâche pas mon temps avec toi? Y'a-t-il un espoir pour toi? Aucun textes, aucunes prédictions ne peuvent me l'assurer."

Il me raconta une histoire, comme quoi huit autres avaient eu la même réponse que moi. 6 avaient mal tourné, 2 étaient parmi ses plus grands espoirs. Quand il me dit qu'il ne savait pas comment être sûr qu'il gachait son temps avec moi, je ne put m'empêcher de rigoler.

"Je crois pas aux prédictions... l'avenir est ce que nous en faisons. Le PandoraHand n'est qu'un ramassis de crétins pour moi... Donnes moi les moyens de le leur montrer en les saignant à blanc. Leurs histoires de Paria et de négation des dieux ne m'intéresse pas. Là où je suis, on a besoin d'une arme maniée d'une main de maître. Je suis l'arme, le GERR est la main. Cette réponse te suffit?"

Cette réponse me surprit moi même... Pourtant, elle me convenait à moi.

Chakka vous observa longuement avant de fermer les paupières. Il resta un long moment silencieux, dans un calme surnaturel.
Lorsqu'il reprit la parole, c'était d'une voix calme, sans ré-ouvrir les yeux.
"Affronter l'adversité lorsqu'elle se présente, sans réfléchir aux conséquences, ne faire aucune spéculations. Et de cet affrontement nait alors une route nouvelle qui amènera d'autres épreuves. Bâtir son futur par sa seul force..."
Il ouvrit les yeux.
"Je comprends mieux pourquoi ta vie a été frappé par le Destin des Héros. Ceux possédant la volonté de briser la fatalité, de briser tout cours ce qui les empêche d'atteindre leur objectif, qu'il soit en bien ou en mal... Tu ne crois pas aux prophéties, mais tu ne peux pas changer le fait que ce pouvoir t'étais dévolu. Et, crois moi, tu sauras en faire bon usage au bon moment."

Le Maître se releva, machinalement, de la même manière calculée que précédemment.
"Mais il est encore trop tôt pour que tu puisses découvrir quoique ce soit. Ton âme n'est pas encore éveille, il lui faudra du temps pour sortir de la torpeur dans lequel ta vie l'a plongé. Je ne peux le forcer à se réveiller... mais je peux régler le réveil et préparer ton esprit pour ce moment."
Il s'approcha de vous et s'accroupit à votre hauteur. La, sans prévenir, il vous agrippa le crane à l'aide de ses deux mains, immobilisant votre tête et lui interdisant tous mouvements.
"Je ne vais pas t'apprendre à déchainer les énergies des mondes. Je ne suis pas la pour ça. Shame m'a contacté pour une unique raison, t'apprendre à contrôler et à camoufler ton énergie spirituelle. Tel est l'objectif de cette formation. Mais comment cacher une chose dont ne connait même pas l'existence?"
Sa prise sur votre crane se fit moins forte et vous vous rendiez compte qu'il était en train de masser des points précis sur l'arrière de votre crane. Chaque doigts semblaient comme s'enfoncer dans l'os, mais sans douleur et vous vous sentiez exceptionnellement calme... mais terriblement effrayé en même temps, une terreur si vive et profonde qu'elle vous bloquait, sans que rien ne l'ai déclenché.
"Il faut d'abord que tu rendes compte par toi même du pouvoir qui habite l'univers. Il faut que tu vois au moins une fois l'univers en noir et blanc. Lors de ta révélation, sans doute as tu vu la couleur de ton âme. Mais à l'heure actuel, ton esprit s'est ré-endormi, et tu ne le perçoit plus. L'âme ne va pas bouger ne craint rien, je vais juste stimuler ton esprit et l'ouvrir à l'univers en noir et blanc."
La pression sur vous se fit légèrement plus forte.
"Mais dis toi bien qu'une fois que j'aurais réussi à t'ouvrir à l'énergie, il n'y aura pas de machine arrière. Es tu prêt?"

[désolé de pas broder énormément le rp, mais en tant que joueur je préfère partir sur des réponses brèves... comme en vraie séance rp quoi ^^]

Le bonze commença à me masser le crâne d'une drôle de manière... assez perturbante d'ailleurs. Il me demanda alors si j'étais prêt...

"Vas y, fais ce que tu as à faire. Quelque soit ton épreuve, je la surmonterai..."

Je n'étais pas venu ici pour rien... Peu m'importe qu'il n'y ai aucun retour possible!

Chakka fit frotter ses doigts contre vos tempes, dans un rythme lent et régulier.
"Et bien commençons."

Sans briser le contact avec votre crane, Chakka tourna autour de vous pour se placer dans votre dos. Un léger bruissement ainsi qu'une modification de la force exercé sur votre tête vous indiquait que le bonze devait s'être agenouillé juste derrière vous. Il fit lentement glisser ses mains sur les fentes de votre masque, vous obstruant la vu.
"Il faut impérativement que tu gardes les yeux fermé. Restes les yeux fermé tant que je te le dis d'accord. Si tu fais l'andouille avec ça, tu risques de devenir aveugle."
Les pouces vinrent fermement s'appuyer de part et d'autre de la boîte crânienne, les autres doigts masquant toujours votre vision.
"Fermes les yeux. Calmes toi, tu es trop tendu. Calme. Calme. Voilà. Respires......... Souffles.... Voilààààà, c'est bien. C'est mieux."
La voix du maître s'était fait plus tenu, presque murmuré à vos oreilles.
"Maintenant, quoiqu'il se passe, gardes ton calme. Je vais créer un lien entre ta perception des sens et la mienne. En clair, nous partagerons les même six sens durant quelques temps. Mais nos esprits seront déconnectés, et le tient "découvrira" la perception de l'énergie spirituel. Le processus est sans douleur, mais pas sans danger. Je te le répètes, quoique tu vois, ne paniques pas, tu risquerais de rompre le lien trop violemment."

Dans votre dos, Chakka respirait au rythme de sa pression sur votre tête. Longues inspirations, longues expirations. Il se déroula bien deux minutes avant que le Bewulf ne cesse soudain de respirer. Vous ne voyiez toujours rien, les yeux fermés derrière la paume de Chakka.
Soudain, une voix déchira le silence, comme un coup de tonnerre. Pour vous, c'était comme si on aurait crié à l’intérieur d'une grotte, la voix était réfléchit à l'infini par un mystérieux échos. Inconsciemment, vous compreniez que cette voix était dans votre tête.
"J'y vais!"

Alors dans le noir le plus total, un grand nombres de cercles concentriques blancs de diamètres différents apparurent et se dilatèrent hors de votre champs de vision. Puis le noir de nouveau. Puis une autre série de cercles concentriques, qui se dilatèrent rapidement. Et à chaque apparition, vous entendiez un tintement cristallin. C'était comme si vous regardiez les ondes provoqués par des gouttes qui tombaient sur une surface noir.
Quelques instant plus tard, des lignes convergentes blanches apparurent à leur tour juste dans votre champ de vison. D’abord floues, les lignes se firent plus précises, formant des courbes élégantes et naturel. Vous réprimez un hoquet de surprise en vous rendant compte que ces lignes dessinaient parfaitement les doigts de Chakka.

Vous aviez les yeux fermés, obstrués par les doigts du Bewulf et pourtant vous voyez. Vos paupières sont closes, mais vous distinguez nettement les contours de la main de Chakka. C'était une silhouette blanche, chaque ligne de la main apparaissait blanche et le reste d'un noir d'encre. Un réflexe vous fit lever votre main.
Vous la voyez. Vous savez que l'autre main qui vient d'apparaître, en transparence derrière les doigts et la votre. Vous reconnaissez la couture de vos gants, parfaitement retranscrit par un contour lumineux. Vous bougez vos doigts, vous fermez et ouvrez le poing. Oui, c'était bien votre main.
"Bienvenue, dans l'univers en noir et blanc."

C'est alors que vous fûtes pris de vertige. Vous vous sentez soudain comme aspiré vers l'avant, par une puissance phénoménal. Vous vous sentez décoller du sol, balloté comme une feuille soumise aux caprices des vents, avant de vous stoppez.
Malgré cette agitation, vous aviez gardé naturellement les yeux fermés, vous le sentiez. Votre vision venait de changer. Tout autour de vous, des lignes blanches découpaient le noir profond, formant des angles... des murs. En regardant vers le bas, vous remarquiez une infinité de piques blancs se dressant sur un fond noir... l'herbe? Puis la silhouette d'un tronc, auréolé au milieu de la nuit éternelle se dessinait, chaque feuilles illuminaient par leur forme le paysage. Votre cœur bondit lorsque vous vous vites, vous et le maître Chakka au pieds de cet arbre.

A n'en pas douter, c'était vous. Votre silhouette et les arrêtes tranchantes de votre armures étaient repris à la perfection, comme si vous regardiez un négatif de vous même. Vous paniquez à cette vision et agitez vos mains dans tous les sens, tentant de vous soustraire à cette force qui vous maintenait assis et vous eûtes alors la surprise de voir votre silhouette accroupis battre vainement des bras en se dandinant comme une marionnette désarticulé.
"Calmes toi!"
Soumis à l'injonction, vos bras perdirent d'un coup toutes forces, tombant lamentablement le long de votre corps. Vous parveniez réellement à vous calmer, d'une quelconque manière. Vous admettiez alors cette vérité, vous vous voyez vous, en bas, comme si on avait arraché vos yeux avant de les envoyés en l'air. Mais tous vos sens étaient en bas: vous sentiez l'herbe sous votre main, vous frottiez la terre mais vous vous voyez en train de faire l'action, comme si seul la vu était déconnecté du reste de votre corps.
"Révélons à présent, l'univers... Observons ensemble, la couleur d'une âme."

[Navré, je fais une pose et vais me coucher!]

[Vu qu'on est en mode cinématique, je sais pas quoi ajouter... désolé]

[ce n'est pas bien grave, je devais juste prendre le temps de recharger mes batteries]

"Révélons à présent, l'univers... Observons ensemble, la couleur d'une âme."
Toujours en lévitation au dessus de votre propre enveloppe physique, vous notez soudain un changement radicale. En vous regardant, il vous semblait que votre corps commençait à briller: une aura rouge sang se dessina autour de votre silhouette, se superposant avec les traits blancs. Vous détourniez les yeux un instant, comme ébloui par ce soudain changement de spectre chromatique. Lorsque vous parvenez à vous voir de nouveau, vous vous croyez en proie aux flammes: de grandes volutes rouge et noirs émanaient de votre enveloppe charnel, croissant et décroissant à un rythme chaotique, englobant la totalité de votre corps. Ce feu surnaturel prenait de l’ampleur de secondes en secondes, jusqu'à ce que tout votre être rayonne d'une intense lumière rouge, cerclé de flammes noirs qui se superposaient à l'univers en noir et blanc.
Des mots vous vinrent immédiatement à l'esprit: rage, colère, combativité. En observant votre aura, ces mots vous vinrent naturellement.

Et pourtant, une autre lumière, plus intense encore attira votre attention. Juste derrière vous, une immense colonne de lumière entourait la silhouette blanche et noir du bewulf. Si votre aura était un brasier, celle du moine une supernova: son âme englobait la votre dans sa totalité, supérieur, imposante, s'élevant à la verticale droit vers le plafond en une immense colonne de lumière grisâtre. Non, pas grise, argenté: l'énergie qui suintait de son corps miroitait comme la surface d'un métal poli et scintillait de mille feux, dispersant autour de lui des fragments d'étoiles. Une énergie pure. La pureté à son paroxysme.

L'univers en noir et blanc se colora alors peu à peu. Au delà des murs de la salle et leur imposante surface, des auras se matérialisèrent à un rythme régulier. Tout autour de vous, l'univers se colora d'une multitude de lanternes, certaine à peine perceptible car trop loin ou trop faible, d'autre plus grande, formant un brasier coloré au milieu de la nuit. Vous pouviez alors distingué la multitude d'âme qui peuplait le vaisseau et à chaque couleur, vous associez automatiquement une psychologie. Au dessus de vous, juste à l'étage, un homme à l'aura bleu sombre tournait en rond dans la pièce, un homme droit et déterminé. Loin vers la proue du vaisseau, une intense lumière dorée était visible et malgré la distance qui vous séparait d'elle vous ressentiez son intense chaleur. En dessous de vous, une âme combative à l'aura rouge flamboyante, sur votre gauche à l'étage supérieur une âme et paisible à l'aura vert clair.
Vous étiez, en ce moment de transe, capable de voir et d'exprimer l'intensité d'une âme, son caractère, sa couleur. La voix de Chakka raisonna encore.
"Plus profond encore. Plus profond."

Vous vous retrouvez de nouveau aspiré, vous éloignant à toute vitesse de votre corps. Vous compreniez que le bonze vous transportait jusqu'à un nouveau champs de vision. Les lignes noirs et blanches s’entremêlaient alors que vous "passiez à travers" le vaisseau amiral. Lorsque votre vu se stoppa, vous survoliez le "Star Crystal's daughter", distinguant à peine ses courbes ainsi que les petites étincelles de couleurs que créaient ses milliers d'occupant. Vous vous tournez alors vers l'espace, le vide intersidéral. Vous qui aviez l'habitude de voir des éclats lumineux sur un ciel d'encre, cette dernière vision vous coupa le souffle.
Dans l'univers en noir et blanc, la proportion des deux couleurs est égal. Chaque étoiles au coeur noir était relié aux autre par un long filament blanc, créant un gigantesque et tentaculaire réseau, où chaque planètes, chaque lunes, chaque soleils étaient un nœud de convergence.
Des fleuves d'énergies pures coulaient entre chaque mondes, ponctués de fluctuations et d'irruptions instantanées, se dispersant légèrement à certains endroit pour disparaître dans le vide.

Puis vous vous sentez plonger et vous chutiez en direction du vaisseau. Les lignes se brouillèrent à une vitesse terrifiante alors que fonciez droit sur votre propre corps, un véritable cauchemars épileptique. Dans votre esprit, l’atterrissage fut particulièrement violent, un choc interne qui vous donnait envie de vomir mais aussi une horrible migraine.
Mais vous étiez aveugle. Vous ne voyez plus aucun contour, tout était redevenu noir. Puis, votre touché vous révéla que le Maître avait enlevé ses mains de votre tête. Non sans appréhension, vous ouvrez lentement les yeux.
Vous eûtes alors l'énorme soulagement de retrouver le spectre chromatique que vous aviez toujours connu.

Seul cette vapeur noir qui dansait dans votre champs de vision vous indiqua que quelque-chose n'était pas rentré dans l'ordre. Levant la main pour la contempler, vous vous rendez compte avec horreur que le brasier au cœur rouge et aux flammes noirs continuaient de consumer votre corps, produisant à vos oreilles un léger crépitement au fur et à mesure des fluctuations.

[Seriudo, une réaction pour conclure la cinématique?]

[Euh... ce serait mieux si tu pouvais finir la cinématique ^^']

[Et bien, elle était terminé... bon, si vous préférez...]
Chakka rompis le contact avec votre tête et retourna s'assoir sur son tatami. La sueur perlait de chaque poils de son pelage, il ôta alors son chapeau d'osier afin de s'essuyer le front.
Il reprenait son souffle à grandes inspirations enroués, le regard perdu dans le vide, celui d'un autre monde, peut être semblable à celui que vous veniez de quitter, qui sait?

[Ah, euh... autant pour moi... au fait, les phrases bizarres à la Molag Bal, si tu pouvais éviter quand même... ça fait franchement peur °°']

Le bonze venait de me montrer ce qu'il appelait l'univers en noir et blanc... une sorte de perception différente de l'univers. A la fois aveuglante et révélatrice, assourdissante et silencieuse... Je voyais à la fois le monde comme je l'avais toujours perçu et le monde tel qu'il venait de m'apprendre à le voir.

"Qu'est-ce que c'était que ça... qu'est ce qui est arrivé à ma vision?"

Chakka prit tous son temps pour reprendre son souffle, laissant entre votre question et la réponse qu'il vous donna quelques minutes. Durant ce laps de temps, il vous sembla que l’atmosphère autour de vous s'était fait plus lourde, vous ressentiez une énorme pression autour de vous, une présence presque palpable.
"J'ai partagé avec toi ma vision de l'énergie spirituelle et ai éveillé ton esprit à sa perception."
Il tendit une main vers le ciel.
"Tu as put le voir lorsque j'ai transcendé ta vision au delà du vaisseau, l'univers est parcouru par l'énergie spirituelle, chaque mondes, chaque être vivant émet ce pouvoir et chaque planètes sont reliées entre elles par un réseau d'énergie dont on peut dénouer l'écheveau. Cette énergie, qui provient de Héa elle même, inonde l'univers et les êtres vivants, cet énergie fournissant la vie elle même. Même le plus insignifiant insecte est touché par cette aura, car c'est elle qui l'anime. Aucune vie, aucun battement de coeur ne serait possible sans une âme, sans un esprit, sans l'énergie spirituelle."

Il se releva, usant de toute sa volonté pour contrebalancer sa fatigue.
"Certains être sont prédestinés à user de cette énergie d'une autre manière que celle de vivre simplement. Ils sont plus nombreux que l'on peut le croire et se révèlent en cas de crises, lorsque Héa a besoin de soutien pour contrer les Ténèbres. Cette terrible guerre contre Cynoss a révélé un lot d'hommes possédant des pouvoirs surhumains bien plus important que n'importe quel chronique de la galaxie, preuve que les dieux ne sont pas indifférents à ce combat."
Il vous dépassa et s'engagea sur le ponton qui enjambe le ruisseau.
"Ces hommes donc, peuvent maîtriser l'énergie spirituelle. Ils la puisent de partout, autour d'eux mais surtout en eux même, dans la force de leur âme. Un esprit éveillé peut voir l'univers simplement grâce aux traces laissés par cette énergie sur l'environnement. Chaque murs, chaque objet est réceptif à une infime partit de cette énergie, d'où leur apparence noir et blanche. Les êtres vivant, eux, laissent des traces plus présentent et avec une couleur défini, qui est propre à chaque âme. On peut même aller jusqu'à remonter la piste de quelqu'un rien qu'en suivant les traces de son énergie qu'il laisse en se déplaçant."
Comme pour appuyer ses propos, il passa les doigts sur la rambarde. Vous vîtes alors que sa surface scintillait légèrement une fois la paume passé."

L'homme loup s'était placé au milieu de la salle, là où l'espace était le plus grand.
"La manipulation de ces énergies peuvent créer des miracles. En interagissant avec d'autres énergies qui nous entourent, on peut modifier les lois de la physiques, du temps et de l'espace, à l'instar d'un dieu. Cette énergie est d'origine divine, et nous devons être conscient que cette dernière nous permet de matérialiser nos ambitions les plus folles. Il n'y a aucune limites pour ceux maitrisant l'énergie spirituelle, aucune."
Soudain, l'homme loup se mit en position de combat, les pieds solidement campés et les poings orientés dans votre direction. Seuls l'index et le majeur de sa main étaient déployés et il commença à effectuer d'ample mouvement circulaire dans l'air, traçant des lignes imaginaires de ses doigts. Vous voyez alors la puissante aura argenté se matérialiser autour de lui, croissant au fur et à mesure de ses mouvements.

Vous compreniez alors ce qu'il entendait par "interagir avec les autres énergies" lorsque deux traits argentés se séparèrent de l'aura pour comme plonger dans le ruisseau. Le courant s'anima alors soudain et sous vos yeux ébahis, le ruisseau entier sortit de son lit, s'envolant dans les airs en un long serpent aqueux, dont le moine semblait contrôler le moindre mouvement du bout de ses doigts. Il fit serpenté le ruisseau autour de vous, autour de l'arbre, dans les airs.
"Plonger son âme dans les courants et ne faire plus qu'un avec eux..."
Le ruisseau explosa alors en une fine pluie glacé lorsque Chakka rompit sa position et fit un bond prodigieux au dessus du sol. Lorsqu'il retomba, il précédait son aura qui s'était orienté vers le sol. Il percuta l'herbe dans un roulement de tonnerre puis le sol s'anima, plusieurs piliers de roches jaillissant autour de lui, inclinés ou droit afin de propulser ou frapper d'éventuels adversaire.
"Projeter son âme dans le sol et le déchainer..."
Les piliers se brisèrent instantanément et l'aura de Chakka se mit à tourbillonner autour de lui. Une violente bourrasque se concentra autour du Bewulf jusqu'à devenir une mini-tornade, dont le coeur était le moine lui même.
"Soumettre les vents à sa volonté..."
La tempête disparu aussi subitement quel était apparu et le bonze poussa un hurlement rageur vers le ciel. De sa gueule ouverte jaillit un puissant jet de flamme qui vint lécher le plafond, tandis que ses poings et ses épaules s'étaient enflammés. Ce feux surnaturel disparut la seconde suivante, ne laissant une seul trace de brulée sur le Maître.
"Utiliser son âme comme un combustible. Comme un boost musculaire. Pour améliorer les réflexes. Projeter son énergie contre une armure pour la briser. Créer une arme d'énergie brute. En contrôler par la pensé en créant un lien spirituel avec elles. Interagir avec les infimes traces laissés sur les murs pour marcher dessus. Briser les lois de la gravité. Projeter son esprit dans celui de l'ennemi en passant le lien entre les deux énergies. Les possibilités sont infinis!"

Le Maître s'avança vers vous et vous rejoint sous le saule.
"J'ai éveillé ta vue au pouvoir, tu es maintenant capable de voir celui des membres de ce vaisseau, à condition qu'ils ne la cachent pas sciemment. Ce premier exercice pratique est très simple, parcours le vaisseau pendant le temps que tu veux, et revient me voir lorsque tu aura sentit toutes les âmes qui l'habitent. Tu découvrira alors au passage leurs sentiments et leurs aspirations, et qui sait, peu être trouveras la tienne."

Le bonze me montra de multiples utilisations de son énergie spirituelle, toutes plus impressionnantes les unes que les autres... Cette capacité était incroyable... Il n'était plus question pour moi de Lengdown tant que je n'aurai pas appris ce que cet homme aurait à m'apprendre, et pas seulement le strict nécessaire...

Il me dit alors de parcourir le vaisseau pour sentir les autres. J'acquiesçais et sortait de la salle en faisant une petite révérence envers lui, tout en le fixant du regard et m'éloignant de lui... ce type est dangereux. Très dangereux.

Les portes passées, je soufflais un peu avant de commencer cette première épreuve...

[jets à faire?]

Vous vous retrouviez de nouveau dans les corridors du vaisseau, un chemin continuait tout droit et deux autres sur chaque côté. Le couloir semblait s'étendre loin, la salle de méditation devant vraisemblablement se situer le long du Destroyer Impérial.

Cependant, vos sens étaient altéré par le bruit et la lumière que créaient les flammes noirs qui continuaient de jaillir de votre corps à intervalle régulière.
[Seriudo, tu obtiens le detectâme niv 1. Tu peux soit marcher au hasard et lancer un jet d'observation de detectâme, soit lancer tout de suite le detectâme pour te repérer]

Je fermais les yeux, et essayais de revoir à nouveau le monde en Noir et Blanc... Ce serait plus utile pour me guider.

[jet d'observation de Détectâme]

[... et là je capte le truc con à faire ça... juste derrière la porte... mdr...]

Le membre 'Seriudo' a effectué l'action suivante : roll

'D100' : 30

L'univers en noir et blanc ne vous parut pas aussi net qu'avant: tout votre espace était plongé dans un noir d'encre, les lignes blanches qui devraient représenter les moindres interstices étaient si faible, si terne qu'elle disparaissait dans la pénombre. Seul les contours de votre corps étaient visibles, vous vous doutiez que le moine devait avoir bien plus de pratique que vous dans ce domaine et qu'il va falloir du temps avant d'avoir la même perception que lui.

Cependant, les âmes, elles, brulaient de milles feux: sous la masse noir du sol, vous distinguiez une une aura de couleur verte qui se déplaçait juste en dessous de vous et remontait le couloir. Assez loin au même niveau que vous sur votre gauche, deux âmes, l'une d'un violet terriblement froid et une autre rouge flamboyante étaient immobiles... mais bien plus proche de vous, une aura grise-bleuté remontait lentement un couloir parallèle sur votre droite. Ce cette âme, vous perceviez une sensation d'intégrité, immuable, calme et pourtant chaleureux. Vous estimiez rapidement votre pouvoir de vision à 20 mètre autour de vous, et moins d'une dizaine de mètre en hauteur.

Putain... pas terrible comme vision par rapport à celle du bonze. Autant aller voir celle qui était la plus proche...

[direction l'âme donnant une sensation d'intégrité, immuable, calme et pourtant chaleureuse]

Vous interceptez le propriétaire de cette âme au débouché de l'intersection, ce dernier rentrant dans votre champs de vision réel.
C'était un homme grand et assez baraqué, sans doutes typés norden malgré ses cheveux bruns virant sur le roux qui étaient plutôt inhabituel chez le peuple de New-Snowgates. Ses cheveux mi-long avaient poussé d'une manière désordonnée mais semblaient fin et soyeux, sa coupe dégagé au niveau du front qui était large. Une courte barbe mal rasé encadrait un visage solide, qui contrastait ostensiblement avec la coupe de cheveux plutôt fine, mais pas autant que ses vêtements: l'homme étaient presque torse nu, hormis une ample étoffe de tissu bleu marine qui lui entourait la taille et une cape grise sans attaches, déchirés sur toute sa surface qui lui recouvrai les épaules, ne laissait voir que ses pectoraux. Un tintement métallique attira votre attention sur les bottes métallique qu'il avait au pieds, produisant un bruit sourd à chacun de ses pas.

L'homme croisa votre regard, la bouche entrouverte d'une manière niais, semblant surpris par votre présence. Cet air s'effaça dans la seconde qui suivit et il continua son chemin, passant à côté de vous en vous souriant poliment.
"Salut."
Il sifflota joyeusement, l'air de rien en continuant son chemin.

[Seriudo?]